L’Argentine menacée de cessation de paiement
Un juge américain a donné jusqu’à mercredi à l’Argentine pour commencer à rembourser les fonds spéculatifs qui ont refusé de renégocier la dette du pays après la crise financière de 2001. A trois jours de l’échéance, Buenos Aires espère encore trouver une solution négociée.
A USA judge has given Argentina until Wednesday to start repaying it’s funds suppiers, who have refused to renegotiate the debt, after the financial crisis of 2001. With time running out to settle, Buenos Aires still hopes to find a negotiated solution.
Le gouvernement argentin continue de tenter de négocier avec ses créanciers ce lundi alors que le pays se rapproche à grands pas d’une cessation de paiement. Vendredi, la justice américaine a en effet ordonné à Buenos Aires de rembourser 1,3 milliard de dollars à deux fonds spéculatifs, NML et Aurelius. Des fonds qui avaient refusé de participer à la restructuration de la dette du pays après la crise financière qui l’a secoué en 2001.
The Argentinian government continues to attempt to negotiate with its creditors that brings together the country’s efforts so not to stop repayments. On Friday, the American judge effectively ordered Buenos Aires to repay 1.3billion dollars to two speculative funds, NML and Aurelius. These funds have refused to accept the country’s debt restructuring secured after the financial crisis in 2001.
Cette “extorsion judiciaire”, comme l’a qualifiée le gouvernement argentin, tombe d’autant plus mal que Buenos Aires doit aussi rembourser une partie de sa dette restructurée le 30 juillet. Conséquence de cette double obligation, la troisième économie d’Amérique latine pourrait donc se retrouver en défaut de paiement, pour la deuxième fois en douze ans.
This “judicial extorsion”, as labelled by the Argentinian government, falls at a bad time when Buenos Aires must also repay a part of its restructured debt on 30 July. As a consequence of this double obligation, the third biggest latin American economy could find itself defaulting payment, for the second time in twelve years.
Un spectre qui inquiète évidemment Buenos Aires .. mais aussi le FMI. Olivier Blanchard, chef économiste du Fonds, estime que “cela pourrait avoir des coûts considérables pour le pays, le privant d’accès aux marchés financiers pendant un certain temps”. D’après l’économiste, cela créerait également “une incertitude” pour les autres pays en difficulté susceptibles de vouloir restructurer leur dette.
The spectre of default obviously worries Buenos Aires…but also the Intl Monetary Fund. Olivier Blanchard, chief IMF economist, estimates that “this could add considerable costs for the country, and prevent access to financial markets for a considerable amount of time”. The economist also added “an uncertainty” for other countries in difficulty and susceptible to want to restructure their debt.