Européennes : l’abstention, piège ou trompe-l’œil, Abstension, a trap or deceiving the eye.
Depuis les premières élections européennes, en 1979, le taux de participation n’a jamais cessé de baisser : 69 % en 1979, 43% en 2009 (et 41% en France). Mais la situation n’était pas exactement la même…Since the first EU elections, in 1979, the rate of participation has not ceased to fall: 69 % en 1979, 43% en 2009 (et 41% en France). But the situation is not exactly as it seems…
Les première élections européennes, en 1979, avaient compté 69% de votants (61% en France). Un très gros score, qu’il faut tout de même relativiser : la Communauté européenne, à l’époque, ne comptait que neuf pays. Et parmi ceux-ci, la Belgique, le Luxembourg et l’Italie, où le vote était obligatoire… D’ailleurs, en 1979 le vote obligatoire concernait 26% des inscrits, contre 4% en 2009 (quatre pays, Belgique, Chypre, Grèce et Luxembourg).
The first EU elections, in 1979, counted 69% (61% in France). A big turnout, which would be hard to repeat: the EU, at the time, only had nine countries. And among them Belgium, Luxemburg and Italy, had compulsory voting. In this case, 1979, the compulsory vote concerns 26% votes, against 4% in 2009. ( Belgique, Chypre, Grèce et Luxembourg).
Participation en baisse, pas partout
Qui plus est, la participation est systématiquement tirée vers le bas par le Royaume-Uni, où moins d’un tiers des électeur se déplace, en moyenne – et même un quart en 1994. Plus récemment, la Pologne et la Roumanie font aussi figures de mauvais élèves (moins de 28% de participation). The Brits, Euro sceptics, – only 25% in 1994, are the worst at getting out to vote. But more recent, Poland and Romania also figure in bad turnouts (-28%)
Pourquoi ? Difficile de trouver un seul critère : le Royaume-Uni n’a jamais été très europhile – c’est un euphémisme. Tandis que les nouveaux entrés dans l’UE sont beaucoup plus enthousiastes : c’est sans doute le manque de débat ici qui a démotivé les électeurs.
Why? Hard to find one criteria: Brits are not very EU friendly. While the new EU entrants are much more enthusiastic: no doubt the absence of debate here has demotivated the voters.
Un eurodéputé pour un million d’électeurs
Alors, où se situe le problème ? Peut-être faut-il chercher du côté du manque de proximité. Alors que les députés européens représentent, au final, beaucoup plus de leur concitoyens qu’un député national : en France, c’est un député pour 110.000 habitants, un eurodéputé pour 880.000. Bref, un eurodéputé représente entre cinq (Pays-Bas) et 13 fois plus d’habitants (Danemark) qu’au niveau national.
So how to fix the problem? Perhaps we need to look on the side of the lack of proximity. While EU deputies represent, in the final analysis, much more citizens than the National Deputies: in France, it is one deputy for 110,000 people, and one EU deputy for 880,000. Briefly, one EU deputy represents between five (Holland) and 13 times more people (Denmark) than the national average.