Les Banlieues dix ans après : un regard européen. A European look.
Dix ans après les émeutes qui avaient éclaté fin octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, Tullio GIANNETTI de l’agence italienne ANSA et Ana NAVARRO PEDRO du magazine portugais “Visao” se souviennent de leurs reportages de l’époque et donnent leur sentiment sur ces banlieues aujourd’hui.
Ten years after the riots that broke out at the end of Oct. 2005 in Clichy-sous-Bois, press agents from the Italian ANSA and the Portuguese “Visao” revisit their reports from that time and give their opinion on the banlieues today.
L’un a vu des jeunes prêts à allumer un incendie ou rendre Nicolas Sarkozy responsable de la présence d’armes dans une mosquée. L’autre a rencontré des parents inquiets de savoir où étaient leurs enfants dans le quartier. Clichy-sous-Bois était loin de Paris, il fallait du temps pour y aller et les habitants se sentaient abandonnés par les Pouvoirs publics.
One sees youths busy lighting a fire claiming that Sarkozy is responsible for the presence of arms in a mosque. Another meets parents worried to know the where-abouts of their children in the area. Clichy-sous-Bois was a long way from Paris, it was a time to go where the residents felt abandoned by public authorities.
A Rome ou Lisbonne, les sièges des organes de presse étaient très demandeurs de sujets, de reportages et voulaient comprendre le pourquoi de la révolte. Mais il a fallu leur expliquer et même les convaincre qu’il ne s’agissait pas d’une “guerre” comme le suggéraient les télévisions américaines.
In Rome and Lisbon, the press offices were strongly demanding of the issues, the reports and they wanted to understand the reason for the revolt. But it was necessary to explain and at the same time to convince that this was not a “war” as suggested by USA television.
Dix ans plus tard, les quartiers ont été rénovés, et des tours remplacées par des immeubles neufs ou des pavillons. Mais la crise économique est passée par là, et le sentiment d’exclusion est encore présent, même si les jeunes manifestent l’envie de s’en sortir. Avec cette crise, le climat social a changé et il n’est pas sûr que dans les mêmes circonstances (la mort de deux adolescents dans un transformateur électrique) ces mêmes banlieues se mettraient en révolte.
Ten years later, the areas are renovated, and the towers are replaced by new homes and open spaces. But the economic crisis has hit there, and the feeling of exclusion is again evident, still the youths are demonstrating the need to leave. With this crisis, the social climate has changed and although it is not surely the same circumstances (the death of two adolescents in an electricity transformer …while being pursued by police), the same suburbs are in revolt.