Nigeria : François Hollande réclame un “plan global” contre Boko Haram
samedi 17 mai 2014
REUTERS © Gonzalo Fuentes
Le sommet sur la sécurité au Nigéria, qui réunissait samedi à l’Elysée la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et cinq pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, a officialisé la nécessité d’un “plan global” pour lutter contre Boko Haram, devenu une menace majeure dans la région depuis l’enlèvement coup-de-poing de 223 lycéennes nigérianes par la secte.The summit on Nigerian security, which assembled on Saturday at the Elysee, The UK, USA and five West-Central African Countries officialised the necessity of a Global Plan to fight against Boko Haram, who have become a major threat to the region since the kidnapping strike of 223 Nigerian secondary school girls by the sect.
l’Elysée accueillait samedi un sommet sur la sécurité au Nigéria. Autour de la table : François Hollande, les chefs d’Etat du Nigéria, du Niger, du Cameroun, du Bénin et du Tchad et des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’UE. Around the table at the Elysee, Francois Hollande, the heads of state of Nigeria, Niger, Cameroon, Benin and Chad and representatives of USA, UK and EU.
Si la réunion traitait avant tout du Nigeria, où Boko Haram avait enlevé 223 lycéennes il y a un mois, le but était aussi de s’organiser pour contrer l’offensive régionale de la secte qui s’étend peu à peu vers l’Afrique centrale – quelques heures avant le sommet, une nouvelle attaque attribuée au groupe islamiste avait lieu contre un camp de travailleurs chinois au Cameroun. With the meeting dealing mainly with Nigeria, where Boko Haram have carried out the kidnapping a month ago, the goal is also to organise a regional counter offensive on the sect who are moving little by little towards Central Africa. Several hours before the summit, a new attack by the islamist group took place on a compound of Chinese workers in Cameroon
Boko Haram devient une “menace majeure” (Major menace)
François Hollande a appelé à établir “un plan global” pour “échanger les informations, coordonner les actions, contrôler les frontières et agir de façon appropriée” contre Boko Haram, qualifié de “menace majeure” dans la région. “Les liens (de Boko Haram) avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et d’autres organisations terroristes ont été établis“, a-t-il précisé. La secte, peu médiatisée à ses débuts, a pourtant fait plusieurs milliers de morts depuis 2009. The global plan is to exchange information, co-ordinate actions, control borders and react in an appropriate manner against Boko Haram, who are a major threat to the region. The lines of communication of Boko Haram with AQMI and other terrorist organisation are established, he said. The sect, seldom publishing it’s actions, have caused thousands of deaths since 2009.
Pas d’intervention militaire occidentale (No western military intervention)
La riposte contre Boko Haram sera résolument régionale. Paris, qui dispose de troupes au Tchad et au Niger depuis son intervention au Mali et en Centrafrique, est en train de réorganiser son dispositif militaire en Afrique, “pour une conception régionale du contre-terrorisme“, a affirmé le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian. A strike against Boko Haram will stay resolutely regional. Paris, who have placed troops in Chad and Niger since the Mali intervention and in CARepublic, is reorganising its plan of action in Africa for a regional structure against terrorism, said Defense Minister Jean-Yves le Drian.
Pour autant, une intervention militaire occidentale n’est pas à l’ordre du jour. “Boko Haram doit être vaincue par les pays de la région avec notre soutien”, résume William Hague, chef de la diplomatie britannique. Pour contrer le groupe islamiste présent dans toute la région, il faudra laisser les querelles entre pays de côté. Le Nigéria et le Cameroun, en froid à cause d’un différend territorial depuis de nombreuses années, ont annoncé un timide début de coopération. For all that, a western military intervention is not the order of the day. Boko Haram have to be defeated by the countries of the region with our support, said William Hague, British Diplomatic chief. To fight the islamist group present throughout the region, the local border quarrels should be put to one side. Nigeria and Cameroon, at odds because of territorial differences over a number of years, have announced a cautious detente on co-operation.