Mort d’un soldat au Mali : un “problème d’effectifs et de moyens” (général Desportes)
Au lendemain de la mort d’un soldat français au Mali, Vincent Desportes, professeur de stratégie et ancien directeur du Collège interarmées de défense, estime que la force Serval est partie trop tôt. Et que la France va devoir “finir le job”. The day after the death of a French soldier in Mali, Vincent Desportes, strategist and former manager in the inter-army College of defence, estimated that the Serval force left too early. And that France should go and “finish the job”.
Pour le général Vincent Desportes, ce drame était prévisible. “On a d’abord l’opération Serval qui se passe extrêmement bien. Et qui détruit la grande majorité des forces djihadistes. Et puis hélas cette force doit partir beaucoup trop tôt, en particulier parce que nous sommes engagés en République centrafricaine. Le terrain qui avait été conquis, stabilisé, est lâché beaucoup trop tôt alors que ni l’armée malienne, ni les forces de la Minusma ne sont capables de prendre véritablement la relève des forces françaises. Et comme la nature a horreur du vide, les djihadistes se sont replacés. On déshabille Jacques pour habiller Paul, tout cela n’est pas très sérieux. On a un problème d’effectifs et de moyens”. Et pour lui, pas de doute, “Il faudra bien que l’armée française revienne terminer le job. Nous devons redéployer les moyens nécessaires pour faire face à cette menace qui est aussi dangereuse pour nous et pour les Français que l’Etat islamique en Syrie et en Irak”.
“Originally the Serval operation went extremely well. And they destroyed most of the djihadists forces. And then the French forces left much too early., in particular because we were engaged in the Central African Republic. The ground was won, stabilised, it was left much too early in that the Mali army, nor the Minusma forces were not yet capable to take over and relieve the French and like nature abhors a vacuum, the djihadists returned. We robbed Peter to pay Paul, but all is not lost. We have a logistics problem” “And for him there is no doubt, “the French army must return to finish the job. We must redeploy the troops necessary to face the menace that is also as dangerous for the French as the Islamic state in Syria and Irak”