Europe : les Pays-Bas à la manœuvre
Comme tous les six mois, la présidence européenne a changé, c’est ce qu’on appelle la présidence tournante de l’Union. Et depuis le 1er janvier, c’est le tour des Pays-Bas. Un lourd programme pour ce petit pays au moment où l’Union doit faire à plusieurs urgences, comme le terrorisme et les réfugiés.
As with every six months, the European presidency changes hands, called the revolving presidency. And from 1st January, it is the term of the Netherlands. A heavy programme for this small country at a time when the European Union is faced with many emergencies, like terrorism and the refugees.
La présidence de l’Europe, c’est toujours compliqué, c’est à la fois un homme qui préside le conseil européen, en ce moment le polonais Donald Tusk. Et puis c’est aussi un pays : depuis hier, les Pays-Bas. Ça n’est pas toujours lisible à l’extérieur. “L’Europe, quel numéro de téléphone ? ” demandait l’américain Henry Kissinger, la question se pose encore. Et donc cette année, celui qui devra faire face aux grands défis des migrants, du terrorisme et de la protection des frontières, ce sera donc un tout petit pays de 16 millions d’habitants, les Pays-Bas. Mais un des pays fondateurs de l’Union au même titre que la France, l’Italie, la Belgique et le Luxembourg.
The presidency of Europe, is always complicated, it is at one time a man who presides over the Council of Europe, currently the Polish man Donald Tusk. And then there is also a country: since yesterday, the Netherlands. It is not always obvious from the outside. “Europe, what’s the telephone number?” asked the American Henry Kissinger, and could be posed again. And so this year, it has to face the large movements of migrants, terrorism and the security of borders, will be the job of a really small country with 16 million inhabitants, the Netherlands. But also one of the founding members of the European Union along with France, Italy, Belgium and Luxembourg.
Faire respecter les règles (Observe the rules)
Les Pays- Bas veulent poursuivre l’assainissement des budgets,.Suivez mon regard, la France et son déficit au-dessus de 3 % depuis 6 ans est directement visée. Les Pays-Bas font partie des pays du triple A, il ne faut pas l’oublier, ils sont très stricts. Mais le contexte sécuritaire a fait bouger les lignes et les attentats en France ont déclenché l’indulgence de la commission, ce sera donc à suivre. La tâche du premier ministre libéral, Mark Rutte, sera aussi d’empêcher la Grande-Bretagne de prendre la poudre d’escampette. Cameron n’a pas hésité pas à faire du chantage sur les migrants lors du dernier sommet en décembre, comme au beau vieux temps de Mme Thatcher et de son ” I want my money back”. Le Brexit est toujours brandi comme menace. Le fait que les Pays-Bas parlent aussi bien la langue du commerce et des affaires que la Grande-Bretagne sera peut être un atout pour la cohésion européenne.
The Netherlands will want to spread the budgets. With France at a deficit of more than 3% for more than six years and Holland with a triple A rating, it will forget that they are very controlled. But in this context can it be flexible and there’s the attacks in France that launched the commissions generosity, that has to be pursued. The task of it’s liberal prime minister, Mark Rutte, will be to free up the UK to take a relaxant. Cameron didn’t hesitate to put a halt to the migrants during the last summit in December and like the good old days of Mrs Thatcher and her ” I want my money back”, he also threatened a Brexit. The Netherlands also speak the language of commerce and in the business of the UK this could be the trump card for European cohesion.
Gérer l’urgence (Locate urgently)
L’Europe doit d’abord gérer les migrants qu’elle a recueillis sur son sol et dont peu ont été répartis selon le plan de la commission. Elle doit continuer à installer des centres de contrôle. Il va falloir mettre en place le nouveau corps de gardes-frontières pour protéger les frontières de l’Europe. Et selon la présidence néerlandaise, il va s’agir aussi d’arrêter ce flux, une position de principe calquée sur celle de l’Allemagne mais non chiffrée car tout dépend des négociations avec la Turquie à qui on a promis trois milliards d’euros pour garder les réfugiés chez elle. Selon le premier ministre néerlandais, ” les empires s’effondrent s’ils ne contrôlent pas leurs frontières”, il l’a déclaré récemment dans une interview. Rutte veut enfin reconnecter l’Europe à ses citoyens pour la rendre plus accessible et éviter l’euroscepticisme, ça c’est une jolie idée mais il sera difficile de faire aimer l’Europe à ceux qui la dénoncent en si peu de temps.
Europe must first situate the migrants it has already welcomed and repatriate according to the commission plan. It must also continue to install refugee control centres. It is necessary to put in place a new border guards corps to protect Europe’s borders. And according to the Dutch presidency it must arrest the influx, a position of principle calculated by Germany but not accurately recorded. Because this depends on the discussions with Turkey who have been promised three billion euros to keep it’s refugees. According to Rutte, “The front-line empires have not controlled their borders” he said in an interview. Lastly Rutte has to reconnect Europe with it’s citizens and avoid Euroscepticism, that is a nice idea but it will be difficult to like a Europe that has it’s many detractors. (Mainly the British)