Le légendaire saxophoniste et compositeur américain Ornette Coleman est décédé d’un arrêt cardiaque, à l’âge de 85 ans, cet après-midi à Manhattan. Il restera dans l’histoire de la musique comme l’un des artistes les plus innovants de sa génération et le précurseur du free-jazz.

The legendary American jazz saxophonist and composer has died of a heart attack aged 85 years, this afternoon in Manhattan. He will stay in the history of music as one of the most innovative artists of his generation and the precursor of free-jazz.  

Avant-gardiste, légendaire, inspiré. Les superlatifs ne manquent pas lorsqu’il s’agit d’évoquer l’illustre saxophoniste américain Ornette Coleman. Si sa musique reste, l’artiste, lui, s’en est allé : sa dépouille a été retrouvée, ce jeudi après-midi à New-York, a indiqué à l’Agence France Presse, son agent Ken Weinstein. Victime d’une attaque cardiaque, le jazzman est décédé à l’âge de 85 ans.

Avant-garde, legendary, inspired. The superlatives are not lost on him when they evoke the celebrated American saxophonist. If the music stays, the artist himself is gone: his remains were found on Thursday afternoon in New York, Agent France Press were informed, by his agent Ken Weinstein. A victim of a heart attack he died aged 85 years.

Ornette Coleman est né et a vécu dans le sud du Texas. Après Los Angeles, où il s’installe après ses études de saxophone, le musicien rallie New-York où il effectue l’essentiel de sa carrière. Si ses premiers travaux s’inscrivent dans les pas de jazzman comme Charlie Parker, dont il admire le travail, il n’a de cesse de chercher à bousculer les codes établis. Sous son impulsion, au début des années 60, le jazz se renouvelle considérablement. Moins rigide que ses pairs, s’affranchissant des règles de rythmique et d’harmonie, sa musique prend peu à peu ses distances avec le répertoire de jazz classique.

Ornette Coleman was born and lived in South Texas. After Los Angeles, where he pursued his saxophone studies, the musician moved to NY which proved essential for his career . If his first works were in the footsteps of admired jazzmen like Charlie Parker, he never ceased to look for shifts in established codes. Under his momentum, at the start of the 60s, jazz became reborn considerably. Less rigid than his contemporaries, he put his stamp on rules of rhythm  and harmony when his music, bit by bit, distanced itself from the classical jazz repertoire.  

Coleman rejetait les notions traditionnelles d’accords et se lançait à la place dans des solos que ses détracteurs considéraient comme chaotiques, mais qui sont devenus un courant dominant du jazz et du rock. Ainsi, il devient avec John Coltrane l’un des musiciens à l’origine du free jazz, un style fondé sur l’improvisation. Il en sera l’une des figures de proue avec la sortie en 1959 de “The Shape of Jazz to Come”, considéré comme l’un des premiers album avant-gardiste de l’histoire du jazz. Le vinyle comporte d’ailleurs un classique du genre “Lonely Woman”.

Coleman rejected the traditional accepted notions and launched on his own that which his detractors called chaotic, but what became current dominated both jazz and rock. In this way, he brought, with another of the originators of free jazz, John Coltrane a style founded on improvisation. He would be one of the leading figures with the release in 1959 of “The Shape of Jazz to Come”, considered as one of the first avant-garde albums in the history of jazz. The disc had the genre track “Lonely Woman”.  

Influence majeure du funk

S’il fut aux origines du free jazz, comme digne successeur d’un Charlie Parker, inventeur du Be Bop, qu’il admirait, Ornette Coleman est revendiqué comme une source d’inspiration du funk. Le saxophoniste s’est rarement produit aux côtés d’autres artistes, mais on le retrouve sur des albums de Claude Nougaro (1976), de Lou Reed (2003) et même de Daevid Allen (Gong).

If he was the origin of free jazz, like the worthy successor of Charlie Parker, inventor of Be Bop, who he admired, Ornette Colemean is regarded as the source of inspiration of funk. The saxophonist rarely produced side by side with other artists, but he is found on albums of  Claude Nougaro (1976), of Lou Reed (2003) and of Daevid Allen (Gong).