Accueil des sans-abris : “La situation est catastrophique en France”
150.000 personnes vivent aujourd’hui dans la rue pour quelques 100.000 places d’accueil. Face à la saturation nationale du 115, la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale demande à l’Etat d’ouvrir sans attendre toutes les places d’accueil disponibles.
Today 150,000 people live on the streets with room only for 100,000. Faced with National saturation of tel nr 115 (Social Services Information), the National Federation of Information Associations and social re-integration are asking the State to open without delay all available places to welcome the homeless.
Les températures hivernales s’installent sur l’ensemble de la France et le Samu social tire la sonnette d’alarme. Les centres d’accueil sont saturés. Plus d’un appel sur deux au 115 n’aboutit pas. Florent Gueguen, directeur général de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion (Fnars) qui gère le numéro d’appel d’urgence 115, dépeint au micro de France Info “une situation catastrophique sur le territoire. Dans les grandes villes : Lyon, Bordeaux, Lille, des centaines de personnes appellent sans qu’on puisse leur donner une solution”.
The arrival of the winter temperatures has sounded the alarm bells for many organisations and SAMU (Service d’Aide Medical Urgence – Emergency Medical Services). The social services are saturated. More than one call in two is unsuccessful. Florent Gueguen, Director General of the National Federation of social services and re-integration (FNARS), who man the emergency calls (115) said on France Info radio “this is a catastrophic situation in our country In the cities: Lyon, Bordeaux, Lille, hundreds of people ring us and we can’t find a solution for them”.
A Lille, chaque jour, près de 400 personnes se retrouvent sur liste d’attente. Et ils pourraient être bien plus nombreux, car face à la saturation des centres d’urgence, de nombreux sans-abri ne composent même plus le 115. Selon l’Insee, près 150.000 personnes sont aujourd’hui à la rue ou en situation d’alternance entre logement très précaire, la rue et les structures d’hébergement de jour. “C’est 40% de personnes en plus qu’il y a 10 ans”, souligne Florent Gueguen. Face à la saturation et au sentiment d’impuissance des associations plus grand chaque année, le 115 a lancé vendredi un appel à l’aide.
In Lille (Northern France), every day close to 400 people are seeking to get on the waiting list for help. And it could be even more, faced with the saturation of the emergency centres, the number of homeless get no further than ringing 115. According to the national statistics bureau, close to 150,000 people are today on the streets or alternating between precarious housing, the streets and daily emergency lodgings. “This is 40% more than 10 years ago”, signaled Florent Gueguen. Faced with overload and the feeling of powerlessness growing by the year, 115 services launched their appeal for help. (115 is the central point of contact in France for the association of charities and social services who provide help to people in need).
La logique du thermomètre (The response to the thermometre)
Dans leurs revendications, on retrouve l’ouverture de l’intégralité des places d’accueil disponibles. L’Etat attend la chute importante des températures pour libérer ces places d’urgence. Les associations d’accueil, débordées par la demande, voudraient voir disparaître cette logique du thermomètre. “Pour le moment, la réponse gouvernementale est très faible”, explique le directeur du Fnars sur France Info samedi matin. “On nous dit “on arrête la gestion avec le thermomètre “, sauf que sur le terrain, aucune place ne se libère.” Les pouvoirs publics engagent pourtant chaque année près d’1,3 milliard d’euros pour l’hébergement d’urgence.
In their claims, they want the integration of the available services open sooner. The state wait for big drops in temperature to free up the emergency services. The assembly of associations, snowed under with demands, want to see the disappearance of the logic of the thermometer. “For the moment the Government response is very weak”, explained the director of FNARS on France Info on Saturday morning. “We say forget management or reaction with the thermometer, except for the ground, nowhere is available. Social services want every year close to €1.3 Bn for emergency accommodation.
Arrêter les mesures ponctuelles (Stop the re-active measures)
Pour Florent Guegen, le problème vient “de la mauvaise anticipation des besoins par le gouvernement. Chaque année, le 115 est en crise.” Pourtant aucune mesure de long terme n’est vraiment prise. L’accueil d’urgence dû au froid se réduit souvent à l’installation des personnes dans le besoin dans des hôtels ou des gymnases. Des solutions ponctuelles, bricolées et coûteuses. “Il faut des places pérennes et de l’accompagnement social, il faut surtout faire du logement “très social”, accessible aux plus démunis pour leur permettre de se réinsérer”, annonce le directeur du Fnars. En 2014, 100.000 logements sociaux ont été construits contre les 500.000 par an promis par François Hollande lors de la campagne présidentielle.
For Florent Guegen, the problem comes from “the inadequate anticipation of the needs by the government. Every year, 115 is in crisis”. Resulting in no long term measure being put in place. The emergency social services reaction to cold often holds back the installation of the needy into hotels and sports facilities. The timely solution is jobs and cost. “We need durable places with social assistance, and necessary above all “very social” housing, accessible to the most deprived to allow re-integration into society”, said the director of FNARS. In 2014, 100,000 social housing units were built against 500,000 promised by Francois Hollande during his presidential election campaign.