Washington veut savoir où Daech trouve ses 4×4 Toyota. Washington wants to know.
Dans ses vidéos de propagande, le groupe Etat islamique parade souvent avec des convois de 4×4 Toyota. Les véhicules Toyota sont des accessoires récurrents des vidéos. Où les trouve-t-il ? Les Etats-Unis ont ouvert une enquête.
In their propaganda videos, the Islamic state group often parade with their Toyota 4×4 convoys. These vehicles are recurring accessories in their videos. Where are they finding them? The USA have opened an enquiry.
Que font tous ces véhicules Toyota dans les mains de Daech ? Selon la chaîne américaines ABC , le contre-terrorisme américain a récemment demandé des explications à Toyota, afin de comprendre comment les pick-ups du géant japonais de l’automobile se retrouvent par centaines dans les territoires contrôlés par le groupe terroriste Etat islamique.
How do these Toyota vehicles get into ISIS hands? According to the American TV chain ABC, USA counter terrorism recently demanded explanations from Toyota, to understand how the pick-ups from the Japanese giant are found, in their hundreds, on territory controlled by the Islamic state.
Dans leurs vidéos de propagande en Irak, en Syrie, et en Libye, les jihadistes de l’EI s’affichent souvent sur des véhicules Toyota. Les modèles les plus courus ? Les Hilux et les Land Cruiser, des modèles robustes – aujourd’hui souvent chargés d’armes lourdes et flanqués du drapeau noir. Interviewé par ABC, le PDG de l’ONG Counter Extremism Project, un ancien ambassadeur américain, Mark Wallace, estime même que les pick-ups Toyota font quasiment partie de « la panoplie Etat islamique ».
In their propaganda videos in Irak, Syria and Libya the djihadists are often shown in their Toyota vehicles. The models most common? Hilux and Land Cruisers, the most robust models – today often packed with heavy arms and flanked by black flags. Interviewed by ABC, the CEO of the NGO Counter Extremism Project, and former USA Ambassador Mark Wallace, estimated that the Toyota pick-ups form part of the “the display of Islamic State”.
D’où viennent-il ? (Where do they come from?)
La question, c’est l’origine de ses véhicules. Les combattants jihadistes ont pu les récupérer à la suite de combat – en 2014, la radio américaine faisait état de 43 Toyota livrées aux rebelles syriens, opposés à Daech, par le département d’Etat américain. Plus récemment, un journal australien rapportait que plus de 800 véhicules avaient disparu de Sydney entre 2014 et 2015… Des experts en terrorisme affirmaient alors qu’ils avaient été exportés vers les territoires occupés par les jihadistes.
The question is the origin of the vehicles. The djihadist fighters were able to pick up after combat – in 2014, ABC makes out that 43 Toyotas were delivered to Syrian rebels opposed to ISIS, by the USA. More recent an Australian journalist reported that more than 800 vehicles have disappeared from Sydney between 2014 and 2015.. Experts have conformed that they were exported to djihadist occupied territories
Mais il y a sans doute plus facile pour récupérer des pick-ups. Les acheter. Ce que supposent les différentes images de colonnes de l’EI circulant sur Internet, qui montrent des poignées de véhicules du même âge et de la même couleur. Selon l’ancien distributeur de Toyota en Syrie (la société saoudienne Abdul Latif Jameel), on ne vend plus de Toyota directement en Syrie depuis 2012. Mais les ventes de Hilux et de Land Cruiser ont triplé en Irak, le pays voisin, entre 2011 et 2013, passant de 6.000 à 18.000 unités. La frontière n’existe plus… « Nous passons notre temps à combattre ces terroristes, donc on ne peut pas dire qu’on contrôle la frontière entre l’Irak et la Syrie », admet le brigadier-général iraquien Saad Maan, sur ABC.
But it is without doubt much easier to gather these pick-ups; Buy them. It is supposed that different images are circulated by groups of ISIS, which show a handful of vehicles the same age and same colour. According to the former Toyota distributor in Syria (Saudi society Abdul Latif Jameel), we did not sell from Toyota directly in Syria since 2012. But the sales of Hilux and of Land Cruisers have trebled in Irak, the neighbouring country between 2011 and 2012, going from 6000 to 18000 units. The border doesn’t exist any more…”We are all the time fighting terrorists, so we do not have time to control the border between Irak and Syria” admitted the Iraq brigadier-general Saad Maan, on ABC radio.
Toyota doit faire « plus d’efforts ».
Forcément, aux Etats-Unis, les regards se tournent vers le constructeur japonais, a demandé à Toyota la provenance de ces véhicules. En réponse, le groupe japonais a transmis aux autorités américaines les informations concernant son réseau de distribution au Moyen-Orient – ainsi que procédures mises en place pour en garantir l’intégrité.
In the USA eyes have turned towards the Japanese constructor demanding of Toyota the provenance of these vehicles. In response, the Japanese group has transmitted to the USA authorities information concerning the distribution service in the middle east – guaranteeing the integrity of their procedures.
A écouter son porte-parole, Toyota applique une « politique claire », consistant à ne pas vendre des véhicules à « des clients qui pourraient ensuite les utiliser ou les modifier pour un usage paramilitaire ou terroriste ». Celui-ci précise également qu’il est toutefois « impossible » pour le constructeur de tracer chaque véhicule volé ou vendu par un intermédiaire.
Listening to their spokes man, Toyota applies “political visibility”, never selling it’s vehicles to “those who would use or adapt them for paramilitary or terrorism”. This is equally at all times “impossible” for the constructor to trace every vehicle stolen or sold by an intermediary.
Une position remise en cause par Mark Wallace. Rien de plus facile, à ses yeux, de suivre les véhicules à la trace et de savoir d’où ils viennent : concrètement, il suffit de regarder le numéro de série gravé sur le châssis ou le moteur. « Je ne crois pas que Toyota cherche intentionnellement à tirer profit de Daech, tempère-t-il. Mais ils devraient faire plus d’efforts ».
Mark Wallace put the case: It couldn’t be easier, in his eyes, to follow and trace the vehicles to know where they came from: it is sufficient to look at the number etched on the chassis or the engine. ” I don’t believe Toyota deliberately attract revenue from ISIS”, he tempered. But they’d want to make more efforts.
A vrai dire, on ne trouve pas des pick-up Toyota uniquement en Syrie, mais dans toutes les zones de conflit du globe. Au Sahel, en Libye, en Afghanistan… Des véhicules solides, tout terrain, modifiés pour servir au combat – leurs propriétaires y ajoutant un double-réservoir, une mitrailleuse dotée d’un système anti-recul, et un stock d’eau.
It must be said one doesn’t find the Toyota pick-ups only in Syria, but in all the conflict zones world wide. Sahal (CAR), Libya, Afghanistan…Tough vehicles, all terrain, modified for combat – their owners add a second fuel tank, machine gun equipped with anti recoil, and water tanks.